Généalogie – Familles BOILEAU
Éliane Labastrou
Les renseignements qui suivent ainsi que le supplément généalogique qui les accompagne sont diffusés, sans garantie d’exactitude, uniquement à des fins d’information généalogique, afin de permettre aux descendants des familles souches de l’île Bizard de retrouver leurs racines. Les commentaires sont une édition révisée en 2010 des commentaires accompagnant les tableaux généalogiques parus dans Histoire de l’île Bizard, ouvrage publié sous l’égide de la bibliothèque et du conseil municipal de l’Île-Bizard en 1976, p. 200-207. Les tableaux I et II ont été modifiés pour corriger des erreurs. Les numéros de terres indiqués correspondent au plan terrier de Pierre Foretier de 1807 jusqu’en 1874 et au cadastre de 1874 par la suite. Le supplément généalogique qui suit, distribué en 1976, sous forme de fascicule en accompagnement au livre, présente chacune des familles marquées d’un astérisque sur les tableaux. Il a été révisé en 2010 pour y inclure des données communiquées par des descendants, mais non entièrement mis à jour.
L’ancêtre de la famille Boileau de l’île Bizard est Pierre Boileau, originaire de Malansac, dans la région de Vannes en Bretagne, où sa famille portait le nom de Boullo.
Dans son livre intitulé Malansac et son histoire, publié en 2006, Laurent Guillet1 écrit : Pierre Boullo est né le 11 mars 1692, au lieu-dit de la Ville aux Beuroux à Malansac. Il est baptisé le même jour à l’église [voir l’extrait de de baptême]. Il est le fils de Guillaume Boullo et de François Texier, mariés depuis le 15 février 1691 à Malansac. Le couple Boullo n’a pas d’autre enfant. Cette famille est établie sur la commune depuis plusieurs générations. Le père de Pierre Boullo est né à Malansac le 3 février 1666. Les grands-parents paternels de Pierre Boullo sont Jan Boullo et François Normand. Quant à sa mère, François Texier, elle est née à Malansac le 27 décembre 1664 de l’u nion de Julien Texier et de Julienne Normand. Les parents de Pierre Boullo seraient dévédés en 1710. En 1712, Pierre s’enrôle comme soldat dans les troupes de la Marine puis fait partie des contingents envoyée en Nouvelle-France pour défendre la colonie des attaques anglaises. […] Il débarque en Nouvelle-France en 1713 comme soldat de la compagnie de Claude-Michel Bégon.
Dans le hameau de Ville aux Beurroux, il existe une très vieille bâtisse portant le millésime 1680 ou 1686. Laurent Guillet la désigne comme ma maison ancestrale des Boullo, ce que nous ont confirmé la propriétaire et une voisine. Elle est actuellement inhabitée. Le rez-de-chaussée, que nous avons visité en 2012, sert de caveau à légumes.
Photo de la maison Boullo et de sa lucarne à Ville aux Beurroux.
Le 7 août 1724, Pierre Bouleau, soldat, épouse Madeleine Lahaye, fille de Jean Lahaye et de Marie Souarten (Swarton), habitant dans le village de Saint-Laurent, situé dans la Côte de la rue Saint-Laurent, à la hauteur de la rue La Gauchetière. Pierre Boullo, devenu Bouleau, est mentionné pour la première fois au Canada en 17133. Il est inhumé à Sainte-Geneviève le 7 août 1768.
Madeleine Lahaye, épouse de Pierre Boileau, est aussi intéressante du point de vue généalogique. Son père, Jean Lahaye (John Lahe, Lehays, de La Haye dit Hibernois4,5), né en 1670 à Tallow en Irlande4 ou dans l’île de Jersey5, est un captif pris par les Français à Corlear (Shenectady près d’Albany)6 en 1690 et ramené au Canada. Il avait émigré en Nouvelle-Angleterre quelque temps auparavant. Ramené comme prisonnier au Canada, il est au service de Jacques Le Ber en 1696. I1 abjure le purita-nisme pour devenir catholique et se faire baptiser à l’église Notre-Dame le 19 mars 1696 à l’âge de 26 ans. L’année suivante, le 9 septembre 1697, il épouse à Québec Marie-Madeleine Swarton7, aussi Irlandaise, originaire de Salem en Nouvelle-Angleterre. Marie-Madeleine Swarton est aussi une captive prise avec sa mère, Hannah Hibbert (ou Hibbard), dont le mari Swarton a été tué lors de l’attaque de Fort Loyal en 1690, dans la baie de Casco (aujourd’hui à Portland, Maine). Hannah Hibbert-Swarton est séparée de ses enfants et devient captive et esclave, pendant cinq ans, des Autochtones Abénaquis, alliés des Français. Elle a raconté son voyage de retour vers la Nouvelle-France au révérend Cotton Mather, qui en a fait le récit8 (voir article Lahaye). Arrivée à Québec, Hannah Swarton retrouve sa fille et deux de ses fils. Grâce à un échange de prisonniers, elle retourne à Salem en 1695 avec le plus jeune de ses fils, Jasper, mais un autre fils et sa fille, Marie-Madeleine, restent au Canada. Cette dernière, née le 17 août 1775 à Beverley (aujourd’hui Salem) est rebaptisée au Cap-de-la-Madeleine en 1695 et elle épouse Jean Lahaye le 9 septembre 1697. Le couple s’établit chez Jean Lahaye dans le village de Saint-Laurent.
Madeleine Lahaye, épouse de Pierre Bouleau, est la deuxième enfant de la famille, née et baptisée le 7 janvier 1701. Selon le contrat de mariage, Pierre Bouleau a reçu une terre en concession sur la côte Sainte-Geneviève, mais celle-ci est encore en bois debout et, en attendant qu’elle soit exploitable, son beau-père, Jean Lahaye, fournira à Pierre Bouleau la quantité de terre qui sera nécessaire pour ensemencer dix minots de blé, chaque année pendant trois années consécutives. Il donne aussi aux futurs époux une vache laitière, un cochon, six poules et un coq. La terre de Pierre Bouleau mesure trois arpents de front, au bord du fleuve Saint-Laurent (rivière des Prairies) sur toute la profondeur jusqu’à la côte Saint-Charles. Cette terre correspond au n° 67 acquis par Pierre Boileau le 29 mai 1724. Elle est ensuite agrandie pour inclure une partie du n° 66 que Pierre Boileau achète le 2 août 1725. Sur la terre n° 67, Pierre Boileau « y construit une maison de pièces sur pièces couverte d’écorce … une grange de poteaux de pieux en coulisse, couverte d’écorce et moitié de paille … »10.
Les deux premiers enfants de Pierre Bouleau et Madeleine Lahaye naissent à Saint-Laurent. Marie-Marguerite y est baptisée le 21 avril 1725 sous le nom de Boulot; le deuxième, Pierre-Jean, est baptisé le 25 octobre 1726, sous le nom de Bouleau, avec une annotation en marge du registre sous celui de Boeleau.
Pierre Bouleau vient s’établir à Sainte-Geneviève peu de temps après, car ses autres enfants, à partir du mois d’août 1728, sont baptisés à Saint-Joachim de Pointe-Claire, paroisse dont Sainte-Geneviève et l’île Bizard font partie. À partir de 1730, le nom change de Boulo à Boilau puis Boileau. Enfin, le 12 octobre 1739, à l’occasion du mariage de son ami. Pierre Brayer dit Saint-Pierre, Pierre Boileau signe le registre de la paroisse de Pointe-Claire du nom de BOILEAU. 3
Pierre Boileau figure parmi les douze premiers habitants de la côte Sainte-Geneviève. Étant très entreprenant, il regarde avec convoitise les terres situées de l’autre côté de la rivière, sur cette île déserte. Breton habitué à vivre aux confins de la civilisation, l’isolement ne lui fait pas peur. Après avoir défriché ses terres à Sainte-Geneviève, il ne craint pas de se remettre à l’oeuvre. Ce n’est déjà plus un jeune homme: il a 47 ans. Le ménage compte sept enfants, de un à dix ans.
En 1735, la famille Boileau-Lahaye se retire de sa terre en censive à Sainte-Geneviève pour s’établir dans l’île Bizard, sur une terre de quatre arpents et demi de front à partir de la rivière des Prairies sur vingt arpents de profondeur, au centre de l’île11 (voir le contrat de concession) Cette terre correspond dans le terrier au numéro 25 et une partie du n° 24, actuellement située dans la partie sud de l’île, de la montée de l’Église vers l’ouest.
La terre de Sainte-Geneviève abandonnée est récupérée par les Sulpiciens de Montréal qui y érigent, en 1740, le presbytère-chapelle de la nouvelle paroisse de Sainte-Geneviève, qui sera plus tard remplacé par l’église et presbytère actuels.
Revenons à la famille Lahaye-Swarton. Jean Lahaye est inhumé à Pointe-Claire le 14 mars 1738 et Pierre Boileau est témoin. La paroisse de Pointe-Claire englobe alors l’île Bizard. Il a peut-être vécu ses derniers jours chez sa fille et son gendre, Pierre Boileau, dans l’île. Deux fils de Jean Lahaye prennent des concessions dans l’île Bizard. Jean, 1708-1750, marié avec Marie Gauthier, occupe en 1735, sans aucun titre, la terre n° 35 du terrier. Il défriche la terre et y construit des bâtiments, mais il meurt et son épouse se remarie avec François Brunet qui cède la terre à Joseph Laberge en 175312. Jean-Baptiste Théoret la rachète au nom de son fils Jacques en 1758 et elle devient la première terre des Théoret dans l’île. Joseph Lahaye, né en 1714 et marié en 1736 avec Suzanne Gauthier (soeur de Marie), a pris la terre voisine, le n° 34, sans contrat, et il la revend le 8 juillet 1749. En 1754, il est dit de Sainte-Geneviève13. Enfin, un dénommé Jean Lahaye, possède, dans l’île, la terre n° 6 de 1762 à 177114.
Voir, à la page suivante, le premier tableau généalogique des Boileau de l’île Bizard et les commentaires qui suivent. 4 5
Tableau I
Prenons maintenant les enfants de la famille Boileau-Lahaye (2e génération). L’aînée, Marguerite, née en 1725, épouse en 1748 Jacques Proulx dit Poitevin, un veuf père de deux enfants, dont elle aura elle-même deux autres enfants, mais ils ne semblent pas s’être établis dans l’île. Voir la généalogie des Proulx dits Poitevin.
Le deuxième enfant de la famille de Pierre Boileau, aussi prénommé Pierre (Pierre-Jean), né en 1726, s’engage15, le 26 mai 1749, comme voyageur pour conduire un canot chargé de marchandises de traite au poste de Michillimakinac dans la région des Grands Lacs. Il doit en revenir la même année avec un canot chargé de pelleteries. À son retour, il doit recevoir la somme de 160 livres, ce qui l’aidera sans doute à s’établir sur la terre n° 21, prise en censive la même année, en vue de son mariage dès le mois de janvier suivant avec Élizabeth Martel. Mais il meurt à 34 ans, ne laissant que deux filles.
Vient ensuite Geneviève née en 1728 et mariée en 1752 avec Nicolas Claude. On verra dans la généalogie des Claude de l’île Bizard que ce mariage ne dut pas être facile. Pour un Breton comme Pierre Boileau, venant d’une région profondé-ment attachée au catholicisme, il devait avoir l’esprit large pour consentir au mariage de sa fille avec un protestant. Le souvenir des guerres de religion était encore vif. Quoi qu’il en soit, Geneviève Boileau devient ainsi l’ancêtre de tous les Claude originaires de l’île Bizard.
Michel, marié à Louise Larivière en 1755, s’établit au nord de l’île, sur la terre n° 60. I1 mourut à 40 ans, après avoir eu dix enfants. Trois de ses filles se marièrent dans la paroisse, mais nous n’y avons retrouvé aucun des garçons.
Le cinquième membre de la famille, Jacques, né en 1734 se marie en 1759 avec Marie Lauzon. Il reprend la terre n° 21 de son frère Pierre, abandonnée après la mort de ce dernier. En 1765, la famille occupe une terre de 60 arpents dont 10 sont en culture et elle possède deux vaches, deux taures, un cheval et quatre cochons. En 1790, lors de la visite du Grand Voyer dans l’île, à l’occasion de la construction des chemins, Jacques Boileau est capitaine de milice. II le restera semble-t-il jusqu’à sa mort en 1796. Comme capitaine de milice, il vécut donc toute la période mouvementée de la construction des chemins dans l’île. Jacques Boileau et Marie Lauzon ont dix-huit enfants, mais dix meurent en bas âge. Deux de leurs fils assureront la majeure partie de la descendance des Boileau dans l’île Bizard : Jacques et Michel, que nous retrouverons aux tableaux II et III. Quant à Pierre (3e génération), il laissera une descendance à Sainte-Geneviève et il sera le grand-père de Godefroy Boileau (5e génération), notaire, qui fut secrétaire-trésorier de la municipalité de l’île Bizard de 1875 à 1885, de 1887 à 1890, et de 1892 à 1899, et secrétaire-trésorier de la Commission scolaire, de 1879 à 1880.
Six enfants naissent de Joseph Boileau (2e génération), né en 1733 et marié en 1761 avec Marguerite Brisebois. En 1763, il prend en censive la terre n° 69 du côté nord de l’île. En 1765, seulement huit arpents son ensemencées sur sa terre de 101 arpents; son cheptel comprend une vache, un cheval et deux cochons. I1 semble avoir ensuite quitté l’île. À partir de 1777, c’est Jean-Baptiste Sauvé dit Laplante qui occupera la terre n° 69.
Augustin Boileau (2e génération), né en 1740 et marié en 1766 à Charlotte Larivière, s’établit du côté nord de l’île, d’abord sur la terre n° 61 puis, à partir de 1775, sur la terre n° 66. En 1781, il possède une terre de 3 arpents de front sur 30 arpents de profondeur, soit 90 arpents en superficie, dont seulement 12 sont en culture et 78 en bois debout. Il y avait une maison et une grange sur la terre. Cinq garçons nés de ce couple se sont mariés, mais aucun d’eux ne semble avoir laissé une descendance dans l’île Bizard. Cependant, des descendants se sont manifesté 6 ailleurs. Ceux d’un ses fils, Pierre, se retrouvent à Oka, à l’Orignal en Ontario, à Hawkesbury puis à Ottawa16. Celle d’un autre fils, Amable, se retrouve aux Cèdres, puis au Sault-au-Récollet, à Saint-Laurent et Saint-Denis. Enfin d’autres encore se retrouvent à Boucherville, à Laval et à l’Annonciation.
À droite du tableau I, nous voyons enfin la branche descendant de Louis Boileau et Marie-Joseph Laniel (2e génération), mariés en 1766. À partir de 177917, la famille est établie sur la terre n° 79, de 83 arpents de superficie, au coin nord-ouest de l’île (où se trouve actuellement le poulailler de la ferme Brasseur). Onze enfants naîtront de ce mariage, dont Toussaint (3e génération), l’arrière-grand-père de Philias Boileau, dernier Boileau de cette lignée répertorié dans l’île.
L’aîné des enfants Louis Boileau et Marie-Joseph Laniel, Louis (3e génération), est probablement coureur de bois, occupation qui, à l’époque, attirait un grand nombre de jeunes. Il meurt dans les Pays d’en haut, c’est-à-dire la région des grands lacs, vers 1809. I1 laisse un enfant naturel, prénommé Louis, âgé de quatre ans environ. Celui-ci est probablement le fils d’une indienne car lorsqu’il meurt en 1886 son acte de décès porte la mention suivante: Louis Boileau le métis autrement dit le sauvage. Son grand-père Louis Boileau le recueille à la mort de son fils et le confie, le 4 juin 1811, par acte notarié18 passé devant Maître Maillou, à la garde de son neveu, Pierre Claude, qui avait repris sa terre en 1801. Voici quelques extraits de l’acte en question:
Louis Boileau, cultivateur de l’isle Bizard, paroisse de Sainte-Geneviève, a par les présentes volontairement reconnu et confessé avoir engagé et engage Louis Boileau, son petit-fils, âgé de six ans, enfant naturel de feu Louis Boileau décédé il y a deux ans dans les pays haut de ce pays, pour jusqu ‘à l’âge de dix-huit ans révolus, à Pierre Claude, cultivateur du même lieu, à ce présent acceptant et retenant pour ledit terme durant le dit Louis Boileau,fils en qualité d’engagé à la charge par le dit Louis Boileau fils engagé de servir le dit Pierre Claude son bourgeois en tout ce qu’il lui commandera de licite et honnête relativement aux ouvrages qui concernent les travaux d’un cultivateur ou tous autres représentants… sans pouvoir s’absenter de son service ni aller travailler ailleurs sans l’expresse permission de son bourgeois, dans lequel cas d’absence le dit Louis Boileau aïeul s’oblige de chercher ou faire chercher son petit-fils et le ramener reprendre le cours de son service.
À la charge par le dit Pierre Claude de traiter son dit engagé avec humanité pendant le dit terme, devant le nourrir, coucher, chauffer, éclairer, blanchir et raccommoder et entretenir le linge et hardes convenablement à chaque saison …À la charge encore par ledit Pierre Claude d’avoir soin de son dit engagé, de le traiter comme ses enfants …de faire instruire le dit engagé et l’élever comme ses enfants en la religion romaine en lui procurant et accordant le temps nécessaire pour assister aux offices publics tels que le catéchisme ou autres exercices concernant la dite religion, lui faire faire sa première communion et lui procurer pour le temps les hardes convenables pour recevoir le sacrement…
Pour l’exécution des clauses du contrat, Louis Boileau, l’aïeul, remet à Pierre Claude la somme de cinq cents livres. Ayant ainsi rempli ses obligations envers ce rejeton, l’aïeul s’éteindra trois ans plus tard.
Louis Boileau le métis (4e génération) épousera une nommée Marie Boileau et il vivra jusqu’à l’âge de 80 ans, mais il ne semble avoir eu aucun descendant dans la paroisse. 7
L’aînée des filles de Louis Boileau et Marie-Joseph Laniel, Marie-Louise, épouse Augustin Ladouceur en 1789 et devient ainsi l’ancêtre de l’une des principales branches des Ladouceur de l’île (voir la généalogie des Ladouceur).
Deux enfants de Noël (3e génération), époux de Marie-Ursule Lamagdeleine dite Ladouceur, sont baptisés à Sainte-Geneviève, mais la famille semble avoir ensuite quitté l’île.
Jean-Baptiste (3e génération) épouse Marie-Joseph Darragon en 1816; il est baptisé et il se marie sous le nom de Jean-Baptiste, mais curieusement les six enfants nés de son mariage sont dits, à leur baptême, fils ou filles de Toussaint Boileau (prénom que porte son frère) et Marie-Joseph Darragon. Dans le recensement paroissial de 1844, se trouve une famille composée de Toussaint Boileau et Marie-Joseph Darragon, avec leurs deux plus jeunes enfants, Jules, 18 ans, et Esther, 17 ans. Nous devons donc en déduire que Jean-Baptiste portait le prénom de Toussaint dans la vie courante. C’est ce qui nous avait induits en erreur lors de l’établissement des tableaux publiés dans l’Histoire de l’île Bizard en 1976.
Le frère de Jean-Baptiste né une année plus tard porte bien le prénom Toussaint (3e génération) lors de son baptême en 1782 et de son mariage en 1803 avec Marie-Joseph Lauzon. Ce couple aura six enfants, dont deux garçons établis à Saint-Benoît. Un dénommé Toussaint Boileau acquiert, en 1803, la terre n° 10 qu’il échange en 1805 pour la terre n° 73 située du côté nord-ouest de l’île, contenant 60 arpents en superficie. Duquel des deux frères portant le prénom Toussaint s’agit-il?
Jules (4e génération), fils de Jean-Baptiste dit Toussaint et Marie-Joseph Darragon, épouse en 1850 Arthémise Janvry dite Bélair dont il aura onze enfants. Les trois premières filles, Herminie, Rose Anna et Edwige, épouseront trois cageux, respectivement Toussaint Proulx, Moïse Claude et Bruno Brunet. Voir les documents se rapportant aux Proulx dits Clément et Claude pour trouver les enfants d’Herminie et de Rose Anna. Parmi les garçons, cinq se sont mariés, mais seul François-Xavier, marié avec Stéphanie Ladouceur, soeur du docteur Daniel Ladouceur, habite dans l’île. Deux de leurs filles deviennent religieuses; sur les trois garçons mariés, seul Philias est resté dans l’île après avoir épousé, en 1930, Mlle Louisa Paquin, institutrice ayant enseigné 13 ans à l’école du nord de l’île et une année au village.
Tableau II
L’aîné des fils survivants de Jacques Boileau, le capitaine de milice, est aussi prénommé Jacques (3e génération). I1 épouse d’abord Thérèse Paradis, mère de ses huit enfants, puis Marie Nadon.
Jacques (4e génération), qui épouse Charlotte Joly, puis Amable Laurence Rouleau, s’établit à Saint-Benoît, mais il fait baptiser tous ses enfants dans la paroisse de Sainte-Geneviève. Un seul d’entre eux semble avoir vécu dans l’île, Arsène qui figurait aux recensements de 1844 et 1851. Un de ses fils, François-Xavier, 1845-1923, devient prêtre et est inhumé à Sainte-Geneviève. On sait toutefois qu’un des fils d’Arsène, Herménégilde, épouse à Oka en 1874 Malvina Trépanier et qu’il laisse une descendance à Angers au Québec puis à Kenabeek en Ontario21.
Marie-Geneviève, l’aînée des filles de Jacques Boileau et Thérèse Paradis, épouse en 1811 Joseph Joly, originaire de Vaudreuil, ancêtre de la famille Joly de l’île Bizard (voir la généalogie des Joly). 8 9
Joseph-Amable (4e génération), né en 1797 et marié avec Marie-Marguerite Proulx, a plusieurs enfants mais seul son fils Félix (5e génération), marié avec Sophie Paquin, semble s’être établi dans l’île après son mariage, mais on n’y retrouve pas de descendants, bien qu’il en existe ailleurs.
François (4e génération), autre fils de Jacques Boileau et Thérèse Paradis, est l’ancêtre d’un bon nombre des Boileau de l’île Bizard. Il est marguillier de 1847 à 1850. Marié avec Marie-Josephte Brazeau, il a quatorze enfants, dont deux ou trois seulement meurent en bas âge; dix se marient ce qui est exceptionnel à une époque où la mort fauchait souvent dans l’enfance. Une fille, Émilie, épouse Bernard Théoret, devenant ainsi l’ancêtre d’une branche importante de la famille Théoret (voir la généalogie des Théoret).
L’aîné des garçons, Jean-Baptiste (5e génération), marié à Jeanne de Chantal Legault, occupe en 1851 une terre de 99 arpents, dont 81 sont en culture et 18 en bois debout. Il produisait 100 minots de blé, 150 minots d’avoine, 300 minots de pommes de terre et 800 bottes de foin. Son cheptel compre-nait quatre boeufs, cinq vaches laitières, deux veaux et génisses, six chevaux, sept moutons et cinq porcs. Il est marguillier de 1865 à 1868. Jean-Baptiste Boileau et Jeanne de Chantal Legault ont quatorze enfants; une de leur fille, Philomène, épouse Oriste Poudrette dit Lavigne et fut la mère d’une nom-breuse famille de Lavigne. Joseph Rodrigue, né en 1882 et marié avec Agnès Welsh, est médecin à New Richmond dans le comté de Bonaventure au Québec; leur fils, Rod, né en 1916 à New Richmond, est en 1977 président de Hewitt Equipment Limitée à Pointe-Claire, il est alors nommé l’homme du mois par la Revue Commerce dans laquelle il fait l’objet d’un long article22.
Une autre fille, Odile, ayant épousé en deuxièmes noces Joseph Desjardins, fut la mère de Mgr Desjardins d’Outremont qui fut pendant de nombreuses années directeur du collège Sainte-Thérèse.
Parmi les garçons de Jean-Baptiste Boileau, le seul qui nous intéresse quant à la descendance dans l’île est Jean-Baptiste (6e génération), 1847-1933, marié en 1876 avec Mathilde Brisebois. Celui-ci est conseiller municipal de 1895 à 1898. Il est le père, entre autres, de Wilfrid, Henri, Aimé et Abraham Boileau. Wilfrid (7e génération), marié avec Antoinette Wilson, est conseiller municipal de 1908 à 1914, commissaire d’école de 1918 à 1927 (président de 1918 à 1921) et marguillier de 1933 à 1936. Aimé (7e génération), marié avec Clara Saint-Pierre, est conseiller municipal de 1924 à 1926 et de 1932 à 1943. Parmi les descendants de cette branche, se trouvent Lilianne et Jean-Paul Boileau (8e génération) et Marcel Boileau (9° généra-tion), ainsi qu’Eugène et Laurent Boileau et leurs deux soeurs, Auréa et Yvonne (8e génération). Eugène Boileau est commis-saire d’école de 1954 à 1956. Enfin, Fernand Boileau, fils d’Abraham, est conseiller municipal de 1956 à 1958.
Wilfrid Boileau devant sa maison. Coll. SPHIB-SG. 10
Reprenons au niveau de la cinquième génération, toujours au tableau II. Le deuxième garçon de François Boileau et Marie-Josephte Brazeau, François-Xavier, 1825-1872, marié avec Osithe Théoret, a neuf enfants dans l’île, mais il déménage vers les années 1865-1870.
Jules Boileau (5e génération), 1827-1883, se marie en 1847 avec Émilie Théoret. Le couple s’établit sur la terre n° 21 du terrier, la terre prise en concession par Pierre Boileau fils de Pierre en 1749, reprise par son frère Jacques, 1734-1796, qui prendra le n° 33 dans le cadastre de 1874. En 1851, cette terre comprend 86 arpents, dont 64 sont en culture, 22 en pâturage et 22 en bois debout. La ferme produit 100 minots de blé, 150 minots d’avoine, 125 minots de sarrasin, 550 minots de pommes de terre, 1200 bottes de foin, 130 livres de sucre d’érable et 150 livres de beurre. Le cheptel comprend quatre boeufs, trois vaches laitières, trois veaux et génisses, quatre chevaux, dix-huit moutons et cinq porcs. Douze enfants naissent de cette union, mais sept meurent en bas âge. Émilie Théoret meurt elle-même à l’âge de 37 ans en 1865 et Jules Boileau se remarie avec Rose-Anne Seers qui lui donnera six autres enfants. Mentionnons encore que Jules Boileau se fit guide de cages pour aller en Ontario chercher le bois et le transporter ensuite jusqu’à l’île afin de construire la charpente de notre église actuelle.
Parmi les enfants de Jules Boileau, un garçon, Aimé (6e génération), devient prêtre et même chanoine; deux autres deviennent médecins, dont Francis, qui épouse une fille de l’île, Marie-Louise Théoret, fille de Jacques Théoret. Adèle épouse Gilbert Martin, devenant ainsi la grand-mère de Paul et Aimé Martin. Enfin, Napoléon, 1852-1929, épouse Léonie Trépannier en 1883 et s’établit sur la terre ancestrale n° 21 (devenue le n° 33 en 1874). C’est probablement à l’occasion de son mariage qu’il fait bâtir la maison se trouvant encore au n° 659 de la rue Cherrier, pour remplacer celle de ses parents qui se trouvait au sud du chemin Cherrier. Il est conseiller municipal de 1896 à 1899.
Famille de Jules Boileau et Rose-Anne Seers. G. à D. 1er rang : Aimé, Rose-Anne, Victor; 2e rang, Henri et Jules. Photo vers 1895, coll. de Mme Rita Boileau-Wilson.
Maison de Napoléon Boileau, fils de Jules, 659, rue Cherrier. G. à D. Thérèse Boileau (future épouse de Maurice Théoret), Patricia Laniel-Théoret (bébé) dans les bras de Léonie Boileau. Sur la galerie, 1re à gauche, Maria Boileau-Laniel (mère de Patricia), Trefflé Boileau, Léonie Trépannier-Boileau), une personne non identifiée, Napoléon Boileau (caché derrière le poteau). Photo vers 1913, coll. de Mme Rita Boileau-Wilson. 11
Bâtiments de la ferme de Napoléon Boileau fils de Jules, vers 1895. Coll. Rita Boileau-Wilson.
Familles de Napoléon Boileau. G. à D. 1er rang : Napoléon Boileau, Émilie Théoret-Boileau (épouse de Jules), Maria, Patricia Laniel (bébé), Adèle et son mari Gilbert Martin; 2e rang : inconnue, Thérèse Boileau, Arthur Wilson, Alice Ouimet-Trépannier, Évelina Martin, Marie-Anne Martin ; 3e rang : Léonie Trépannier-Boileau, Almira et Trefflé Boileau, Ernest Trépannier. Photo vers 1913, coll. de Mme Rita Boileau-Wilson.
Parmi ses filles, Maria épouse Patrice Laniel en 1911 et Thérèse épouse Maurice Théoret en 1933. Trois de ses fils se marient, dont Joseph (7e génération), le notaire, Almira et Trefflé, 1885-1968, qui s’établit sur le lot n° 33. Ce dernier est secrétaire-trésorier de la Commission scolaire de 1925 à 1938 et marguillier de 1936 à 1939. La famille habite dans la maison de Napoléon Boileau jusqu’à sa vente en 1988.
À la cinquième génération, on trouve Eusèbe, marié avec Adèle Dautour (Dutour) en 1850. Il est le père d’Euchariste (6e génération), conseiller municipal de 1902 à 1905, commis-saire d’école de 1901 à 1903 (président, 1902-1903) et de 1910 à 1913, et marguillier de 1908 à 1911. Euchariste Boileau, marié avec Alexina Wilson, a huit enfants dont Eugène établi à Montréal, Hervé, médecin à Bedford, et Ernest, marié avec Déliska Cardinal, qui est conseiller municipal de l’île Bizard de 1957 à 1960, commissaire d’école de 1957 à 1965 (président de 1963 à 1965) et marguillier de 1962 à 1965. René Boileau, frère d’Ernest, est aussi conseiller municipal de 1944 à 1952, commissaire d’école de 1957 à 1963 (président de 1962 à 1963). Enfin, Candide Boileau descend aussi d’Euchariste Boileau. Normand Boileau qui est commissaire d’école de 1968 à 1970 (président de 1969 à 1970) est le fils d’Ernest Boileau.
Tableau III
Michel Boileau (3e génération), 1774-1854, autre fils du capitaine de milice Jacques Boileau et de Marie Lauzon, épouse Marie-Geneviève Hussereau en 1795. En 1813, le couple achète le tiers de la terre n° 43 du terrier. Sur cette partie de terre se trouvait une petite maison de bois qui remontait au début du XIXe siècle. Nous l’avions nommée maison Michel-Boileau en supposant qu’il l’avait construite ou fait construire. Elle se trouvait au numéro 3018 de la rue Cherrier. Après avoir été habitée par les descendants de Michel Boileau jusque vers l’an 2000, elle a été démolie en 2007. 12 13
Maison Michel-Boileau, 3018, rue Cherrier (démolie). Photo Bernard Pouliot, 2001.
En 1831, la famille de Michel Boileau occupe une terre de 20 arpents, dont 12 sont en culture. Quatorze enfants naissent de cette union, dont 10 survivront au bas âge.
Félix (4e génération, 1805-1877) épouse Rosalie Lamesse. En 1834, il reçoit la propriété en héritage24 de son père. En 184825, il agrandit sa propriété en achetant une demi-terre adjacente de 40 arpents. En 1851, il occupe une terre de 60 arpents, dont 20 sont en culture et 40 en bois debout. Michel Boileau père vit chez son fils, dans la petite maison. Parmi les huit enfants de Félix, mentionnons Damase (1852-1940, 5e génération), père d’Élodie Boileau, mariée en 1912 avec Avila Proulx. Onze enfants naissent de cette union, dont seulement quatre survivent au bas âge, mais restent célibataires.
André fils de Michel est baptisé sous le nom d’Adrien en 1802 et se marie en 1829 avec Émilie Tartre dite Larivière, fille de Luc Tartre dit Larivière et Marguerite Jarry dite Bleignier, qui occupent les deux autres tiers de la terre n° 43. Six des enfants d’André sont baptisés à Sainte-Geneviève, le dernier en 1846. La famille est ensuite partie à L’Orignal en Ontario où elle habitait en 1851, lors du mariage de Marcelline avec François Philion26.
À la droite du tableau, nous voyons aussi André Boileau (4e génération), époux d’Émilie Tartre dite Larivière. Six enfants naissent de cette union, mais la famille semble avoir quitté l’île dans les années 1846-1850.
Benjamin Boileau (4e génération) est une personnalité fort intéressante pour l’île Bizard puisque, menuisier de son métier, il est l’entrepreneur en charge des travaux de charpente et de menuiserie de notre église actuelle. Il aurait aussi été l’entrepreneur de la première église, ce qui est fort possible étant donné son âge; toutefois, les archives paroissiales restent muettes à cet égard; elles ne font état que d’un confessionnal construit par lui pour la première église. Benjamin Boileau, aidé de ses fils aussi menuisiers, est devenu un spécialiste de la construction d’église. Il meurt tragiquement le 18 mai 1877, lorsqu’une tornade renverse l’église en construction à laquelle il travaille à Saint-Hypolite dans les Laurentides. Cet accident tragique faillit d’ailleurs faire d’autres victimes dans la famille; en effet, deux de ses fils sont aussi blessés dans l’accident et notamment Philéas. Un autre fils de Benjamin Boileau, Francis (5e génération), est alors vicaire à Saint-Jérôme; il est l’un des premiers avertis de la tragédie et l’émotion est si violente qu’il en perd la raison; il meurt à Saint-Jean-de-Dieu. Benjamin Boileau est inhumé dans le cimetière de l’île Bizard.
Ses fils, Philéas et Napoléon (5e génération) finissent la construction de l’église de l’île Bizard. Avec leurs frères, Alphonse et Aldéric, ils continuent l’oeuvre de leur père en construisant des églises un peu partout dans la province, en Ontario et aux États-Unis. De 1878 à 1915, l’entreprise Boileau frères de l’île Bizard a construit ou réparé 73 églises, 14 presbytères et maisons d’enseignement, parmi lesquels l’église, le presbytère et le collège de Sainte-Geneviève, l’église de Saint-Eustache, le presbytère de Sainte-Anne de bellevue.
Ils contribuent aussi grandement à l’économie de l’île vers la fin du siècle dernier et au début de notre siècle. Ils cons-truisent, en 1888, un moulin à grains et à scie au nord de l’île, sur le lot n° 100 acquis en 1887 des dames Cherrier, héritières de l’ancien moulin de Denis-Benjamin alors en ruine. Le moulin est ensuite transporté au village, en 1909, par Napoléon Boileau, sur le lot n° 76 au bord de la rivière. Il est électrifié à partir de 1918 et fonctionne jusqu’en 1922.
Napoléon Boileau devant sa manufacture. Coll. SPHIB-SG.
Napoléon Boileau fonde aussi une manufacture de portes et fenêtres qui fonctionne au village pendant une vingtaine d’an-nées. Elle emploie jusqu’à 30 ouvriers, surtout des menuisiers. Les portes et châssis fabriqués dans l’île sont ensuite transportés sur les lieux des églises en construction. Par suite d’un règlement passé en 1922 obligeant les constructeurs à se procurer les matériaux chez les fournisseurs locaux, la manufacture doit fermer ses portes, ce qui prive les ouvriers de leur gagne-pain et entraîne l’exode de plusieurs familles.
Napoléon Boileau est conseiller municipal de l’île Bizard en 1891 et de 1898 à 1900, maire de 1892 à 1898; il est aussi commissaire d’école de 1894 à 1901. Aldéric Boileau, son frère, est conseiller municipal de 1917 à 1919 et de 1921 à 1923. Philéas Boileau est secrétaire de la Commission scolaire de 1880 à 1899 et marguillier de 1911 à 1914.
Maison Napoléon-Boileau fils de Benjamin, 450, rue Cherrier, construite vers 1900. Photo vers 1975. Coll. SPHIB-SG.
La plupart des descendants de cette branche de la famille Boileau quittent l’île au début du siècle. Jean-Marcel Boileau (7e génération), petit-fils d’Hormidas Boileau et de Marie 15
Aubin, semble avoir été le dernier descendant de cette branche portant le nom Boileau à avoir habité dans l’île.
Damien Boileau, fils de Philéas, épouse Marie-Anne Cardinal, fille d’Hormidas Cardinal en 1914 pour établir sa famille à Outremont. Il se met à son compte dès l’âge de 25 ans. La firme Damien constructeurs Limitée qu’il fonde devient l’une des plus importantes entreprises de construction de la région de Montréal, ayant à son actif des édifices comme l’Université de Montréal, l’hôpital Sainte-Justine, le monastère des Pères Cisterciens à Rougemont et une multitude d’autres édifices. Parmi ses enfants, mentionnons Jacques, avocat, et Paul-André, médecin.
Le frère de Damien, Aimé, qui habite à Saint-Laurent, est vice-président de Damien Constructeurs Limitée. Le plus jeune de ses fils, Jean, a composé une généalogie très élaborée21 de sa branche familiale dont il nous a fourni une copie et dans laquelle nous avons puisé plusieurs éléments d’information. L’un de ses fils, Gérard, se signale comme sculpteur de chevaux de bois. Après une carrière de constructeur de scènes de théâtre, il devient, pendant sa retraite, un spécialiste de ces sculptures à Mississauga. En 1984, il en offre un spécimen au prince William, fils du prince Charles et de Diana, né en 1982; il fait alors l’objet d’un article dans la Semaine du 4 au 10 septembre 198428 (voir l’article et la photo).
Enfin, une fille de Napoléon Boileau (5e génération) et d’Emma Sénécal, Maria, épouse en 1907 Vitalien Théoret; ils ont une nombreuse famille dans l’île où certains de ses fils pratiqueront l’agriculture jusqu’à la fin du XXe siècle.
Version 2013-06-30
Voir le supplément généalogique des Boileau.